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Afrique du Sud: les partis peinent à mobiliser pour les élections locales

Les Sud-Africains avaient jusqu’à ce week-end pour s’inscrire sur les listes électorales avant les élections locales du 1er novembre prochain. Ces élections constituent un test à la fois pour l’ANC pour les autres partis. Reportage à Soweto.

Avec notre correspondante à Johannesbourg, Claire Bargelès

Cette école primaire du quartier de White City sert ce matin à la fois d’église pour les fidèles rassemblés dans une salle de classe, mais aussi de bureau d’inscription des votants, de l’autre côté de la cour.

Vanessa, 35 ans, est venue vérifier que son nom figurait bien sur les listes électorales. « On ne voit pas beaucoup d’améliorations, mais c’est quand même important de voter. Le vote, c’est un droit, contrairement à avant. Donc cela a encore un sens, explique-t-elle. Comme toujours, je voterai ANC. Même s’il y a beaucoup de corruption dans ce parti politique, je continue à espérer que sur le long terme, cela changera ».

Ces élections locales sont un test pour l’African National Congress (ANC), en perte de vitesse, qui avait perdu le contrôle de grandes villes comme Johannesbourg et Pretoria en 2016. C’est aussi un test pour les autres partis qui ont de plus en plus de mal à mobiliser

Dans les rues alentours, l’Inkatha Freedom Party (IFP) fait du porte à porte dans l’espoir de convaincre davantage d’habitants de venir s’inscrire. Un exercice difficile, selon le militant Jacob Msimango. « On essaye surtout de convaincre les jeunes d’aller voter, même si beaucoup ne veulent rien entendre. Mais bon, c’est toujours bien d’essayer », lance-t-il.

Thabiso n’a pas eu besoin de jeter un œil sur le prospectus distribué, car il a déjà fait son choix : à 35 ans, il ne se rendra pas aux urnes en novembre. « Avant je votais, j’étais un supporter de l’ANC. Mais maintenant, c’est fini. On a toujours des délestages, et notre économie est en train de s’écrouler. On vote pour ces partis, mais aucun ne concrétisent nos rêves », déplore-t-il.

Au total, les électeurs devront élire des conseillers dans plus de 250 municipalités du pays.

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