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Centrafrique: pourquoi l’ONU renvoie les casques bleus gabonais de la Minusca

This Feb. 22, 2017 photo shows a U.N. peacekeeper's blue helmet balanced on a weapon in Port-au-Prince, Haiti. "We have a secure and stable environment," said Col. Luis Antonio Ferreira Marques Ramos, deputy commander of the Brazilian peacekeeper contingent in Haiti. "The important thing is to leave in a good way." (AP Photo/Dieu Nalio Chery)

Les Nations unies renvoient les casques bleus gabonais évoluant au sein de la Minusca chez eux, insatisfaite de la réaction de Libreville aux allégations d’exploitation sexuelle et d’actes sexuels sur mineurs en RCA. Depuis 2017, le Gabon était sous surveillance. L’ONU estime que les enquêtes n’ont pas avancé comme elles auraient dû, et son secrétaire général peut demander le retrait des contingents dont l’inconduite sexuelle est avérée.

Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

Après la découverte des allégations d’abus sexuels, notamment sur mineurs, commis par des casques bleus gabonais de la Minusca depuis 2015, le contingent gabonais tout entier était sous évaluation depuis quatre ans. Le comité chargé de la bonne mise en œuvre de la résolution 2272 attendait de Libreville la mise en place d’enquêtes pour clarifier les choses, et éventuellement de cours martiales si les faits avaient été confirmés.

Seulement voilà, à New York, on se plaint du faible nombre d’enquêtes ouvertes, du manque de communication sur les nominations d’enquêteurs, et surtout donc, de l’absence de résultat. Après avoir eu vent de cinq nouveaux cas dans une zone décentralisée de Centrafrique récemment — 32 cas en tout en quatre ans —, la Minusca a dépêché une mission sur les lieux, et l’ONU a informé Libreville la semaine dernière qu’un enquêteur devait être nommé dans les cinq jours ouvrables, et que l’enquête soit conclue sous 90 jours.

En attendant, les Nations unies ont aussi pris la décision de renvoyer les 450 soldats Gabonais chez eux immédiatement, comme le prévoit la résolution 2272. Des casques bleus de la zone devraient être redéployés pour les remplacer aux cinq points où ils étaient basés.

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