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Madagascar : un incendie ravage plus de 100 hectares du parc national d’Ankarafantsika

Plus de 100 hectares réduits en cendres dans le parc national d’Ankarafantsika, dans le nord-ouest de Madagascar. Bilan provisoire d’un feu qui a fait rage jusqu’à ce mardi 14 septembre dans cette aire protégée, les fumées rendant difficile l’estimation des dégâts. Ce parc, composé de forêts sèches et de savanes, abrite une biodiversité exceptionnelle, avec entre autres des espèces d’oiseaux et de lémuriens, comme le microcèbe, plus petit primate au monde. Poumon de la région Boeny et principal réservoir d’eau des districts alentour, il est régulièrement en proie aux incendies pendant la saison sèche. 

Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain

Ce sont surtout les forêts secondaires et les savanes qui ont été ravagées. Mais le noyau dur du parc, constitué de forêts primaires, a aussi été atteint par les flammes, fait savoir Ihando Andrianjafy, le directeur régional de l’environnement. « Il faut à tout prix que l’on ait des moyens plus appropriés, insiste-t-il. Ceux que l’on utilise en ce moment pour faire face aux feux de forêts sont dérisoires. Nous ne sommes qu’au début de la saison des feux. Il nous reste encore trois mois de lutte. »

Forces de l’ordre, pompiers, agents de l’environnement, villageois, membres d’ONG ou encore fonctionnaires et étudiants, plus de 500 personnes ont été mobilisées. Et c’est à l’aide de branchages et de quelques sacs à eau de 20 litres qu’elles sont venus à bout des flammes.

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« Quelques individus avec quelques allumettes provoquent ces incendies »

« Cette forte mobilisation montre que tout le monde est conscient de l’importance du parc, souligne Ihando Andrianjafy. Mais il y a quelques individus avec quelques allumettes qui provoquent ces incendies et c’est cela qu’il faut gérer. »

Une enquête de la gendarmerie est en cours pour déterminer l’origine de ce feu. La première hypothèse, c’est l’incendie volontaire qui pourrait être lié à des mécontentements après l’expulsion d’un camp de migrants climatiques venant du sud de l’île et qui cultivent aux alentours du parc, indiquent les autorités locales.

« Mais nous n’écartons pas la piste des feux de cultures sur brûlis ou de carbonisation non maitrisés », précise le directeur régional de l’environnement. En plus de la période sèche, cette zone du pays fait face à de forts vents qui rendent difficile la maîtrise des départs de feu.

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