Les tractations politiques sont en cours pour la formation du nouveau gouvernement après les législatives du 8 septembre. Des élections qui ont vu les islamistes du PJD s’effondrer dans les urnes après dix années de gouvernance. C’est le RNI de l’homme d’affaires et ex-ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouche qui a remporté le plus de siège à la Chambre des représentants. C’est à lui que Mohammed VI a confié la mission de former le gouvernement. Un gouvernement qui, pour répondre aux attentes des citoyens, devra s’attaquer à la question des inégalités.
Avec notre envoyée spéciale à Rabat, Amélie Tulet
Inégalités territoriales, inégalités hommes/femmes, système scolaire et sanitaire à deux vitesses… Le diagnostic est posé par tous les experts. Mais quel remède y apporter ?
Lors de la campagne, les partis ont tous mis en avant un programme social à commencer par le RNI. Son chef de file, Aziz Akhannouche a déclaré que ce « programme constituerait la base des négociations pour former une coalition gouvernementale ».
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Il est de toutes façon prévu que les partis politiques signent un pacte social issu du rapport sur le nouveau modèle de développement rédigé par une commission spéciale installée en 2019 par le roi Mohammed VI.
Parmi les préconisations : investir moins dans les infrastructures et plus dans la santé et l’éducation, rendre l’administration plus efficace, accélérer la transformation numérique et sortir de l’économie de la rente. Autrement dit, de l’entre-soi des élites économiques pouvant échanger faveurs et opportunités à l’abri de la concurrence.
Certains commentateurs de la vie politique marocaine soulignent que Aziz Akhannouche le nouveau Pemier ministre incarne la concentration du pouvoir économique et du pouvoir politique. Ses partisans mettent en avant son pragmatisme d’entrepreneur et son souci de résultats au profit des Marocains.
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