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Madagascar: «Hazo aina» (Arbre de vie), un opéra sur les dégâts du changement climatique

Un opéra pour raconter les dégâts provoqués par le changement climatique à Madagascar. C’est le projet porté par le célèbre musicien malgache Rajery, lauréat en 2002 du Prix RFI Musiques du monde. Tour à tour, avec leurs instruments, celui que l’on surnomme le « Prince de la Valiha » et d’autres artistes malgaches sont montés, samedi 11 septembre, sur la scène de l’Institut français, à Antananarivo, pour alerter sur l’urgence qu’il y a à protéger la Grande Île. Hazo Aina (« Arbre de vie », en français), c’est ainsi que Rajery, Jaquis Randria ou encore Tahina Carine ont intitulé leur œuvre.

 

Avec notre correspondante à Antananrivo, Laetitia Bezain

Assèchement des rivières, surface des forêts qui s’amenuisent d’année en année, érosions des sols, espèces endémiques en danger d’extinction… À travers leurs compositions musicales et leurs textes lus au public, les artistes de Hazo Aina lancent un cri d’alerte.

« S’il y a des feux de brousses, c’est qu’ils pensent survivre. Pourtant, et malheureusement, ils sont ivres. La terre est aride et pauvre. Aimons nos arbres, aimons nos écosystèmes, aimons Madagascar. Hazo aina. »

Avec sa valiha, instrument à cordes emblématique de Madagascar, Rajery enseigne et raconte les bouleversements qui frappent la Grande Île pour que chaque Malgache puissent être acteur de la lutte contre le changement climatique.

« Les gens écoutent mieux les artistes »

« Quand on parle de l’environnement, souvent, notre réflexion se concentre sur la forêt, explique l’artiste. Mais il y a autre chose. C’est l’homme en question parce que si l’homme n’a pas cette éducation, il s’en fout complètement des feux de brousse ou de la coupe des forêts. C’est vraiment une urgence. Je pense que les gens écoutent mieux les artistes que d’autres personnes parce que la musique peut rassembler des gens qui ont des opinions différentes. C’est la musique qui met tout le monde au même niveau. »

Les artistes, qui ont fait salle comble dans la capitale, prévoient de donner des représentations dans d’autres régions du pays.

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