Après une décennie de lutte contre l'ancien régime d'Idriss Déby Itno, Mahamat Nour Ibedou, l'un des défenseurs des droits humains de premier plan, et membre de la coalition de l’opposition Wakit Tama, se dit prêt à rejoindre le dialogue national mené le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby. Mais d'autres membres de Wakit Tama rappellent que sur le fond rien n'a changé et que ceux qui font confiance aux autorités risquent d'être trompés à nouveau.
Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour les droits humains (CTDDH ), a indiqué samedi 11 septembre ne plus vouloir subir, mais être un acteur de la gestion du pays. Il a participé, ces dernières semaines, aux manifestations contre le processus de transition à l'appel de la coalition Wakit Tama, qu'il indique ne pas vouloir quitter, tout en précisant sa décision de rejoindre le dialogue national.
« Nous avons assez lutté en dehors du système. Et là, franchement, nous risquons d’être d’éternels contestataires. Nous refusons désormais de subir et nous avons décidé, cette fois-ci, de lutter de l’intérieur, c’est-à-dire, aller au dialogue. Il faut vraiment participer aux instances qui doivent décider de la vie du pays. C’est une option que nous avons choisie et cette option est désormais irréversible », a-t-il expliqué.
À la question de savoir si cela veut dire qu’il a formellement quitté Wakit Tama, le secrétaire général de la Convention tchadienne pour les droits humains précise : « Nous ne sommes pas formellement encore sortis de Wakit Tama. Il y a eu une divergence d’opinion par rapport à certaines négociations avec le CNT [Conseil national de Transition]. Le CNT nous...