La Côte d’Ivoire pourrait bientôt adopter le passe sanitaire, comme en France, si la situation sur le front de l’épidémie ne s’améliore pas. En attendant, les autorités intensifient la vaccination et incitent très fermement certaines catégories à se faire vacciner. Depuis un mois, la Côte d’Ivoire est aux prises avec une troisième vague de Covid-19 qui ne semble pas marquer le pas.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
En août, le pays a enregistré 5 534 cas, soit trois fois plus qu’en juillet. 112 morts recensés sur cette même période soit le quart du nombre de décès comptabilisés depuis le début de l’épidémie en Côte d’Ivoire. Face à ces chiffres, le gouvernement tente une nouvelle fois de donner un coup d’accélérateur à la vaccination qui ne décolle pas suffisamment.
À l’issue d’un Conseil national de sécurité ce jeudi, bien que le mot « obligatoire » ne figure pas dans le communiqué, le gouvernement invite fermement certaines professions à se faire vacciner avant le 15 octobre au moins pour la première dose. Il s’agit des agents de santé du public et du privé, des forces de défense et de sécurité, des enseignants, des officiers de justice et des patrons et employés des hôtels, restaurants, maquis bars et boîtes de nuit. Ainsi bien sûr que toutes les personnes vulnérables qui n’auraient pas encore été vaccinées.
Le gouvernement envisage « en fonction de l’évolution future de l’épidémie » d’obliger les personnes non-vaccinées à présenter un test négatif récent pour entrer dans des lieux accueillant du public comme les restaurants, maquis universités ou bâtiments administratifs notamment.
Enfin concernant les voyageurs, à compter de lundi, ils devront présenter un test PCR négatif de moins de 72h et non plus cinq jours pour entrer en Côte d’Ivoire. Et pour lutter contre les fraudes, à compter du 20 septembre, un test PCR ou certificat de vaccination par QR code sera exigé.