Les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe armé d’origine ougandaise. Ils sont accusés de nombreux massacres depuis près de sept ans dans la région de Béni mais aussi dans la province de l’Ituri, toutes deux situées à l’est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda. Le chef de l’État ougandais, Yoweri Museveni, était l’invité de nos confrères de France 24 mercredi 8 septembre. Il assure que des discussions sont en cours avec son homologue congolais Félix Tshisekedi.
Yoweri Museveni, interrogé sur le terrorisme au Mozambique, assure que la source du problème se trouve chez son voisin, la RDC : « Le problème au Mozambique est lié au problème à l’est de la RDC. Ces terroristes au Mozambique sont passés par la RDC au cours des vingt dernières années. Le problème de la RDC doit être réglé avec celui du Mozambique. Et nous sommes prêts à contribuer n’importe quand. »
Comme les islamistes d’Ansar al-Sunna au Mozambique, les ADF ont prêté allégeance au groupe État islamique qui revendique même certaines de ses attaques dans l’est de la RDC. Dans son dernier rapport, le groupe d’experts de l’ONU avait affirmé qu’il n’y avait pas de soutien avéré de l’EI. Peu importe, pour Yoweri Museveni, il se dit prêt à intervenir militairement chez son voisin. Or, lorsque notre confrère lui demande si le président Tshisekedi a demandé d’intervenir, il esquive : « Nous en parlons. Est-ce que l’on est proche d’une telle décision ? C’est au gouvernement de l’annoncer mais nous en discutons avec lui. »
Du côté de la RDC, on reconnait une coopération militaire avec l’armée ougandaise et des discussions autour d’un commandement opérationnel conjoint. Mais pour Kinshasa, officiellement, il n’est pas question d’accepter la présence de troupes ougandaises sur son sol.