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Élections locales et législatives au Maroc: claque électorale pour le Parti justice et développement

Claque électorale au Maroc pour le PJD, le Parti justice et développement, majoritaire depuis dix ans au parlement et à la tête du gouvernement sortant n’est même pas dans le trio de tête après les législatives d’hier, mercredi 8 septembre. Les résultats provisoires ont été annoncés dans la nuit

 

Avec notre envoyée spéciale au Maroc, Amélie Tulet

Selon des résultats provisoires, le « parti de la Lampe », comme on surnomme le Parti justice et développement, n’obtient que douze des 365 sièges du Parlement marocain, lui qui était pourtant sorti vainqueur des précédentes législatives de 2011 ou 2016. Vote sanction après une décennie aux affaires ou conséquence de la réforme du calcul du quotient électoral qui désavantage structurellement le PJD ? Il faudra une analyse plus fine des résultats, circonscriptions par circonscriptions pour le savoir.

En attendant, c’est inévitablement une page qui se tourne au Maroc. Puisque du parti majoritaire aux législatives est issu le Premier ministre nommé par le roi. Le vainqueur, selon les chiffres annoncés par le ministère de l’Intérieur, c’est le RNI, le « parti de la Colombe », parti du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouche, l’une des plus grandes fortunes du Royaume : 97 sièges à la Chambre des représentants.

Aucun parti ne remporte la majorité absolue

Juste derrière, on trouve le PAM, le « parti du Tracteur », avec 82 sièges. Enfin, à la troisième marche du podium se trouve l’Istiqlal, avec 78 sièges. Ensuite, on compte quatre partis, dont l’Union socialiste des forces populaires, avant d’arriver au PJD et ses 12 sièges. Il n’y a pas de sondage d’opinion au Maroc, donc pas de données chiffrées pour faire des pronostics avant un scrutin. Les observateurs de la vie politique marocaine s’attendaient à une perte de terrain du PJD, entre usure du pouvoir, désenchantement des électeurs et réforme désavantageuse du quotient électoral, mais pas à une telle dégringolade.

Aucun parti ne remporte à lui seul la majorité absolue au Parlement marocain. Il faudra donc des alliances et une coalition gouvernementale. Un nouveau chapitre va s’ouvrir. Les chiffres définitifs des élections seront annoncés dans la journée. Et c’est le roi Mohammed VI qui chargera une personnalité, issue du parti vainqueur, de former le nouveau gouvernement.

Un dernier chiffre attendu, celui de la participation. Elle est à un peu plus de 50% au niveau national avec un pic de presque 67% dans la région de Laayoune.

À lire aussi : Élections locales et législatives au Maroc: affluence modeste dans les bureaux de vote

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