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Saadi Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant libyen, sort de prison et quitte le pays

(FILES) In this file photo taken on March 13, 2016 Saadi Kadhafi, the son of slain Libyan dictator Moamer Kadhafi, sits waiting before trial at a courthouse in the Libyan capital Tripoli. - Saadi Kadhafi, a son of Libya's late dictator Moamer Kadhafi who was overthrown and killed in a 2011 uprising, has been freed from jail, a justice ministry source confirmed. Several media reports on Sunday suggested Kadhafi had already taken a flight to Turkey. (Photo by MAHMUD TURKIA / AFP)

Innocenté par la justice libyenne, il y a plus de trois ans, Saadi Kadhafi, l’un des fils de l’ex-chef d’État libyen, a été libéré dimanche 5 septembre à Tripoli. Il a quitté aussitôt Tripoli pour la Turquie à bord d’un avion privé. Le procureur général affirme qu’il est libre de ses mouvements.

Saadi est le troisième fils de Kadhafi. Homme d’affaires et ancien joueur de football qui avait évolué dans des clubs libyens et italiens, il était accusé d’avoir tué le joueur et l’entraîneur du club Al Ittihad, Bachir Rayani, en 2005. Ce dernier avait déclaré que Saadi n’était pas doué au foot.

La Cour d’appel de Tripoli l’a acquitté en avril 2018 de ce meurtre. Interrogé il y a quelques mois sur les raisons de le garder en prison malgré la décision de la justice, le procureur général avait annoncé que « l’exécution de la décision relative à sa libération sera[it] faite, une fois que les conditions requises ser[aie]nt satisfaisantes ».

Implication présumée dans la répression de la révolte de 2011

Au moment du soulèvement de 2011, Saadi al Kadhafi avait dirigé l’unité des forces spéciales de l’ancien régime, avant de fuir au Niger où il a été mis en résidence surveillée. Réclamé par Interpol, qui a émis à son encontre un mandat d’arrêt international, le Niger l’a livré à la Libye en mars 2014.

Il devait également être jugé pour son implication présumée dans la répression de la révolte ayant mis fin au régime de son père en 2011. Dans un communiqué, le gouvernement d’union nationale affirme que sa libération est « dans l’intérêt de la réconciliation nationale ».

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