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Soudan du Sud: deux militants des droits de l’homme arrêtés après un appel à manifester

Au Soudan du Sud, deux militants des droits de l’homme ont été arrêtés mercredi après avoir appelé à manifester contre le régime.

« Ces arrestations font partie d’une politique de répression de la société civile », dénonce Edmond Yakani, militant sud-soudanais des droits de l’homme, en réaction à l’arrestation mercredi de deux militants des droits de l’homme qui plaident pour plus d’ouverture démocratique.

En début de semaine, la société civile avait appelé à descendre dans la rue pour demander la démission du président Salva Kiir et de son vice-président Riek Machar, accusés d’avoir échoué à sortir le pays de la guerre.

« En plus de ces arrestations, trois personnes, dont un prêtre, ont été inculpées dans la ville de Yei pour trahison, pour avoir appelé à manifester et demandé la démission de nos dirigeants », ajoute le militant.

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La manifestation, interdite par les autorités, ne s’est pas tenue face au déploiement massif de forces de sécurité dans la capitale, Juba. « L’espace démocratique est en train de se réduire, cela devient difficile, effrayant, de s’exprimer, de se rassembler. Ces libertés sont menacées », déplore M. Yakani.

Huit autres militants ont également été arrêtés ces dernières semaines et le dirigeant de l’ONG à laquelle appartenait les personnes arrêtées a été placée en lieu sûr. « Cela montre que les autorités ont peur et qu’elles essayent d’intimider la population afin de ne pas avoir à lui rendre de comptes », commente le militant des droits de l’homme qui se réjouit tout de même d’une chose : la société civile « commence à s’unifier et s’organiser pour faire pression sur nos dirigeants afin qu’ils prennent leurs responsabilités et qu’ils mènent le pays vers la paix ».

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