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Une campagne lucrative s’annonce pour le coton africain

La récolte de coton qui va débuter courant septembre sur le continent africain s’annonce record et lucrative grâce à des surfaces et des volumes qui augmentent dans un contexte de prix favorable. 

Si la pluviométrie est au rendez-vous ces prochaines semaines, les producteurs de coton africain seront tranquilles pour quelques mois. La plupart des surfaces de culture ont augmenté, ce qui veut dire des volumes qui vont mathématiquement grossir. Ils bénéficient aussi sauf exception – au Togo – de prix garantis par les États qui sont meilleurs que ceux de l’année dernière. Ce qui les protège des aléas du marché mondial.

Des volumes records annoncés

Au Mali, pour ne citer qu’un exemple, la Confédération des producteurs vise le million de tonnes, ce qui permettrait de faire oublier la récolte catastrophique de l’année dernière, qui avait chuté de 75%. Ce volume annoncé va rapporter indéniablement et les bénéficiaires s’en réjouissent déjà mais cela ne doit pas être le seul objectif, rappelle un négociant.

« Produire pour être le premier en volume, ce n’est que de l’orgueil s’il n’y a pas de stratégie ou de flexibilité de production », résume-t-il. Et c’est sans doute pour cela que l’Association des producteurs de coton africains a une autre obsession, celle des rendements.

Des rendements encore trop faibles

« C’est la finalité, car c’est ce qui profite au producteur », insiste Youssouf Djimé Sidibé, secrétaire exécutif de l’Aproca, qui rêve d’une année record non pas en quantité, mais en rendement. « On ne peut pas se satisfaire de produire un million de tonnes avec un rendement de 700 à 800 kg de coton graine à l’hectare, quand d’autres produisent 1 200 à 1 300 tonnes à l’hectare », ajoute-t-il.

Sur le continent, le Cameroun et la Côte d’Ivoire tirent plutôt bien leur épingle du jeu, suivis de près par le Bénin qui passe souvent la barre de la tonne de coton graine à l’hectare. Mais au Sahel, c’est une autre affaire. Par manque de traitement phytosanitaire, à cause d’un mauvais stockage ou de techniques de culture pas assez performantes sans exclure parfois en plus des problèmes de main d’œuvre.

La qualité et la transformation sont les autres défis majeurs de la filière coton en Afrique. 98% de la production est toujours exportée en fibre sans être filée sur place.

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