Tous les centres hospitaliers au Togo sont perturbés depuis ce mercredi. Le personnel soignant réuni au sein d’un collectif de syndicats manifeste son mécontentement à travers un sit-in de deux jours. Il réclame de meilleures conditions de travail mais aussi du matériel. Malgré une rencontre mardi avec le ministre de la Santé, le sit-in a été maintenu mercredi et devrait se poursuivre ce jeudi matin.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
C’est un sit-in qui s’est transformé en une réunion de compte-rendu au CHU Sylanus Olympio de Lomé. Une délégation du collectif syndical avait rencontré le ministre de la Fonction publique la veille.
Le rassemblement de ce mercredi a duré trois heures au cours desquelles le personnel médical a arrêté de travailler pour se rassembler dans la cour de l’hôpital. Le même mot d’ordre a été suivi dans presque tous les hôpitaux du pays.
« Le manque de personnel était déjà insuffisant avant même le Covid, et le Covid est venu encore aggraver le problème. Il n’y a pas de scanner dans les structures publiques au Togo, ce n’est pas normal. Ca c’est pour les équipements. Et puis… la gestion du Covid, c’est tout un problème… », confie un agent technique de santé qui a souhaité garder l’anonymat.
Selon le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, le gouvernement est attentif aux préoccupations des travailleurs et particulièrement celles du personnel soignant. Une session spéciale du conseil national de dialogue est prévue la semaine prochaine, assure le ministre. Des mesures fortes devraient être annoncées après la réunion de ce conseil. Mais en attendant, un autre sit-in des soignants est prévu ce jeudi.