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RDC: des protestations après la décision des autorités d’autoriser l’abattage d’espèces protégées

Un arrêté avait été pris en catimini l’an dernier en ce sens. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) assurait l’avoir découvert il y a quelques semaines. Ce dossier rebondit avec un exemple dans la province du Maniema. Les autorités locales et la chefferie de Bangelengele ont décidé d’autoriser la population, il y a tout juste une semaine et pour une période de 21 jours, à refouler et à abattre des hippopotames accusés de commettre des dégâts dans des zones habitées. Ainsi, 211 ONG spécialisées dans la protection de l’environnement en RDC et au Burundi protestent.

Les hippopotames sont l’une des espèces rares, vulnérables. Et ces espèces qui sont dans les statuts de vulnérabilité aujourd’hui, avec une autorisation de ce genre au niveau de son abattage, peut conduire directement cette espèce à devenir en voie d’extinction. Alors que c’est au Congo où nous avons encore le privilège d’avoir donné refuge à des hippopotames géants, c’est-à-dire des hippopotames amphibius qu’on trouve dans les eaux douces du bassin du Congo. Concernant cette ordonnance autorisant l’abattage de ces espèces, ce qui nous a surpris, c’est de voir que la viande des dépouilles mortelles des hippopotames devrait être partagée et au niveau des communautés locales, mais aussi des autorités compétentes, et de vendre les canines des hippopotames. Voilà pourquoi, nous, nous disons que l’administrateur du territoire n’a pas qualité de faire une autorisation pour l’abattage des espèces rares qui sont sur la liste rouge de l’ICCN. Et ça, c’est une criminalité environnementale. L’ICCN, c’est la seule institution nécessaire qui est autorisée de pouvoir évaluer les dégâts pour pouvoir autoriser l’abattage avec intention de manger la viande.

Josué Aruna, coordonnateur de la société civile environnementale et activiste du Sud-Kivu

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