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Les enlèvements d’enfants par des groupes armés augmentent dans l’est de la RDC

Au moins onze enfants, dont cinq filles, ont été enlevés par de présumés rebelles ADF dimanche 30 août au soir au cours d’une incursion dans le groupement Bundingili au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, selon la société civile locale. L’armée s’est déployée dans la région, mais elle ne confirme pas le nombre d’enfants kidnappés et affirme que l’enquête est en cours.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Les enfants sont parmi les premières victimes des violences dans l’est de la RDC. Les enlèvements et les enrôlements forcés par les groupes armés se sont accentués ces derniers mois malgré les opérations militaires dans la zone.

Rien qu’au mois de juillet, au moins 130 cas d’enlèvement ont été recensés. La section de la protection de l’enfant de la Monusco a documenté et vérifié 174 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en RDC. Le Nord-Kivu reste la province la plus affectée par le phénomène, suivi de l’Ituri, du Tanganyika et du Sud-Kivu.

La majorité des violations documentées concerne les enlèvements et l’enrôlement forcé d’enfants par les groupes armés et les milices. Les principaux auteurs de ces enlèvements sont les Nyatura, actifs dans le Masisi et le Rutshuru. Au moins 145 enfants ont été kidnappés par ce groupe au premier semestre de cette année. Il y a également les Maï-Maï Mazembe, auteurs de 88 cas d’enlèvement d’enfants à la même période.

Les derniers rapports du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme pointent du doigt aussi les différentes factions de la Codeco, le plus grand groupe armé de la province de l’Ituri, les Maï-Maï Apa Na Pale et les ADF, considéré comme l’un des plus violents.

L’armée et la mission onusienne tentent de venir en aide à ces enfants pris dans le piège des groupes armés. Ces institutions se sont réjouies de quelques belles réussites au cours du dernier semestre. Ainsi, au moins 574 enfants dont 46 filles ont été sortis des groupes et milices armés. Cependant, il reste la question d’une meilleure prise en charge sur le long terme. C’est sera l’un des défis du nouveau programme de DDR.

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