Début ce lundi des épreuves de l’examen d’État, le Bac dans le système d’enseignement en RDC. Plus de 800 000 candidats sont inscrits dans 2 456 centres disséminés à travers le pays pour le cycle long. Ces épreuves donnent accès à l’enseignement supérieur et universitaire. Elles interviennent dans un contexte particulier marqué par la pandémie de Covid-19.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda
Junior Nsakala est élève en sixième littéraire à l’Institut Alingba. À cause de la crise du Covid-19, l’établissement a connu une année scolaire perturbée. Le programme ne s’est pas déroulé comme prévu, mais il reste confiant : « Pour les épreuves, nous sommes suffisamment préparés pour faire face aux épreuves de l’examen d’État. Le moral est assez bon pour les épreuves. »
« Presque trois mois d’inactivité »
À cela se sont ajoutées les grèves des enseignants. La suppression de la contribution des parents et la gratuité de l’enseignement, selon eux, leur ont fait perdre du pouvoir d’achat : « Les professeurs ne voulaient pas enseigner réclamant que les élèves puissent payer pour qu’ils soient bien rémunérés. Nous avons eu presque trois mois d’inactivité. Nous venions à l’école, mais sans étudier. C’est vers la fin qu’on a organisé des cours supplémentaires pour que nous puissions rattraper le retard que nous avons connu. »
Malgré ces problèmes, Junior Nsakala se dit optimiste pour cet examen. Comme lui, plus de 800 000 candidats passent l’examen d’État cette année. Les questionnaires ont déjà été acheminés dans les différents centres.
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