Au Tchad, le président Mahamat Idriss Déby a tendu la main vers les groupes politico-militaires à plusieurs reprises. À la veille de la fête nationale, il a lancé « un appel pressant aux groupes politico-militaires de reconsidérer leur position et revenir nous retrouver pour une impulsion collective ». Un appel entendu par certains.
L’appel a été lancé par le président alors que les autorités de transition avancent dans l’organisation du dialogue inclusif prévu pour la fin de l’année. Il a d’ailleurs été entendu par certains car 25 sont rentrés cette semaine au Tchad, selon Mahamat Doki Warou.
Ce conseiller politique du président de l’UFR est rentré mardi à Ndjamena après 20 années passées hors du pays.« On a décidé de rentrer parce qu’on a réfléchi mûrement à l’appel du président Mahamat Idriss Déby. Pour l’instant, nous, on le croit sur parole. On a confiance et j’espère qu’il relèvera le défi. Nous rentrons suite à l’appel du gouvernement pour mettre la main à la pâte pour la reconstruction de notre pays. Nous sommes d’accord et disposés à aller à un dialogue national inclusif. Nous voulons réunir tous les enfants du Tchad afin de laver le linge sale en famille », explique-t-il à RFI.
Cependant, au sein des groupes politico-militaires, ces retours ne font pas l’unanimité. « Nous pensons qu’aucun de nos membres n’est parti ou a rejoint Ndjamena. Nous savons qu’un de nos cadres monsieur Mahamat Hano a regagné le pays, mais à part lui, aucun autre cadre de l’UFR n’est rentré. Ce sont des frères tchadiens qui rentrent au pays, c’est leur droit de partir, mais ça ne nous concerne pas, ni de près, ni de loin », déclare Youssouf Amit, le porte-parole de l’UFR.
Ce dernier assure que les groupes politico-militaires n’ont pas été contactés officiellement par Ndjamena en ce qui concerne leur participation au dialogue inclusif.