Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye a réuni mardi à Bujumbura des représentants de la magistrature. Il en a profité pour dénoncer très fortement, selon lui, « la corruption » qui gangrène la justice burundaise qui fait « honte » et qu’il accuse d’être à l’origine de tous les maux du pays.
Lors de son discours, le président burundais n’a pas mâché ses mots. Face aux représentants de la magistrature, le chef de l’État burundais a critiqué la justice, estimant que ses représentants trouvaient « des stratagèmes pour dépouiller de leur argent » les investisseurs. Il a également clamé qu’ « aucun développement n’est possible dans un pays sans justice ».
Partout où je vais je reçois plus de 1 000 doléances contre la justice par jour. Je les trouve fondées après analyse. Les investisseurs étrangers ne viennent plus au Burundi. Vous trouvez des stratagèmes pour les dépouiller de leur argent. Ils n’ont nulle part où se plaindre. Vous vous mettez en bande pour les escroquer de leur argent, et en même temps vous dîtes que vous voulez le développement pour notre pays. Quel étranger va emmener son investissement dans un pays sans justice, où il n’a aucun recours lorsqu’on vole son argent ? (…) Aucun développement n’est possible dans un pays sans justice. Il ne peut pas y avoir de paix, pas de développement.
Extrait du discours du président burundais, Evariste Ndayishimiyé