À l’heure où les joueurs de l’équipe nationale masculine participent à l’Afrobasket, des centaines de jeunes rêvent d’être à leur place un jour, voire même de les surpasser. À Bamako, les terrains de jeu sont bondés.
Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa
Sur un terrain de basket-ball du centre de Bamako, des dizaines d’adolescents s’affrontent lors d’un concours de dunk (paniers NDLR). À l’arrivée de Tiemoko Berthé leur entraîneur, ils sont une trentaine à se regrouper pour écouter ses consignes : « Au niveau du plot, réception de la balle avec les deux mains, avec les deux jambes. Maintenant appuis alternés. »
Le basket-ball est l’un des rares sport où le Mali est à son avantage dans les compétitions internationales. Plusieurs titres continentaux ont été glanés dans toutes les catégories de jeunes. Des exploits qui font la Une des journaux et qui, par ricochet, font augmenter le nombre de licenciés de la discipline.
Au centre de référence de Bamako, cela se voit. Toutes catégories confondues, ce sont près de 150 jeunes qui pratiquent le basket. Et des milliers, au niveau national. « On peut trouver plus d’une soixantaine de centre à Bamako. Il existe beaucoup de formation au niveau de la fédération pour former les entraîneurs. On a les vidéos, les techniques, sur comment entraîner les enfants. On s’entraide de cette manière, et c’est pourquoi le basket plait autant », nous explique l’entraîneur.
Rêves de compétitions
Un engouement partagé par les filles et les garçons sans distinctions. « Au Mali, on pense que le basket est féminin car les filles dominent dans les petites catégories plus que les garçons. Parce que tous les garçons ont tendance à aller au football, donc c’est après le football qu’ils essaient de se reconvertir vers le basket », explique Cheick Oumar Fofana, le directeur du centre.
Âgée de 14 ans, Fatoumata Diarra, issue d’une famille modeste est très appliquée. Les récents succès de ses aînées en coupe d’Afrique et du Monde transcendent sa motivation. « Mon espoir est d’aller en équipe nationale, de voyager, de partir en NBA pour y jouer. Mais aussi gagner beaucoup d’argent dans tout ça », témoigne-t-elle.
Pour elle comme pour de nombreux camarades sur le terrain, le sport est un moyen de sortir d’une condition précaire.
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