En République démocratique du Congo, les personnels de santé non-médecins ainsi que les administrateurs des établissements publics poursuivent la grève. Les médecins, eux, ont obtenu gain de cause.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
La grève déclenchée pour réclamer une prime de risque se poursuit. Si au départ la totalité du personnel de santé la réclamait, il ne reste aujourd’hui plus que le personnel soignant non-médecin.
« Nous avons présenté notre cahier des charges pour la prime des risques professionnels, parce que nous avons constaté également qu’il y a des écarts considérables, des écarts décourageants entre nous-mêmes, professionnels de la santé et administratifs. C’est la raison pour laquelle nous avons négocié avec le gouvernement qui a accepté de réduire les écarts », explique Joseph Kibangula, secrétaire général de l’Union des infirmiers et infirmières du Congo.
« Le gouvernement ne veut pas prendre au sérieux cette situation »
Les médecins, eux, ont obtenu gain de cause et ont donc suspendu le mouvement. Une décision dénoncée comme injuste par les syndicats d’infirmiers : « Malheureusement, au moment où nous sommes en train de revendiquer la réduction des écarts, le gouvernement est en train de se complaire en ajoutant encore à une seule catégorie de l’argent, les médecins, sur cette même prime des risques que nous sommes en train de revendiquer aujourd’hui ».
« Ça nous a mis en colère, nous avons négocié avec le gouvernement pour la deuxième fois, qui a accepté de réduire ces écarts et de nous mettre tous au même niveau, bien sûr, en respectant les indices de salaires. Malheureusement, nous avons aussi compris que le gouvernement ne veut pas prendre au sérieux cette situation », rajoute-il.