Fermée en juillet dernier pour des raisons sanitaires, la frontière terrestre entre la Tunisie et la Libye le reste encore malgré des informations annonçant sa prochaine réouverture. Ouverte ce jeudi 19 août du côté libyen seulement, elle a fait l’objet, la semaine dernière, d’un appel téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. La Tunisie craint pour sa sécurité et semble être informée sur une possible infiltration d’éléments extrémistes sur son territoire.
La Tunisie est préoccupée pour sa sécurité et craint des opérations terroristes sur son sol initiée depuis la Libye pour entraver le président et venger Ennahda. Ce mouvement islamiste tunisien accuse le président de mener un coup d’État. Des chefs religieux proches du mouvement ont appelé au jihad dans leur discours vendredi 20 août.
Tunis affirme aussi que la personne arrêtée alors qu’elle projetait un attentat contre le président tunisien venait de Libye. Kaïs Saïed y a fait allusion vendredi : « Je sais ce qu’ils complotent, je sais ce qu’ils manigancent », a-t-il déclaré, désignant ainsi les islamistes.
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Dans une lettre adressée à Interpol, Tunis affirme qu’une centaine de terroristes prêts à s’infiltrer seraient présents sur la base militaire d’Al Witya en Libye, non loin de la frontière tunisienne. Cette base est aux mains des forces turques depuis le printemps 2020, la Turquie étant le grand allié des islamistes libyens et de ceux d’Ennahda en Tunisie.
Éviter « toute tentative d’attentat terroriste »
En réponse à Interpol, Tripoli nie la véracité des informations tunisiennes, mais demande deux jours plus tôt à ses services sécuritaires de redoubler de vigilance pour éviter « toute tentative d’attentat terroriste » ou infiltration vers Ben Gardane en Tunisie.
Dans la lettre adressée à Interpol, le ministre libyen de l’Intérieur affirme que la base d’Al Witya est dirigée par le ministère de la Défense. Sauf qu’il n’y a pas de ministre de la Défense dans l’actuel gouvernement libyen.
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