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Sierra Leone: le concubinage en progression

D’après un rapport de l’ONG Save The Children publié au début du mois, le nombre de femmes qui s’installent avec leur partenaire sans être mariées est en hausse. En Sierra Leone, ce concubinage sans dot porte un nom : « Tap To Me ». Ce phénomène heurte toutefois certaines sensibilités dans le pays.

« Mon Corps, Ma décision, Mes droits », tel est le titre du récent rapport de l’ONG Save The Children. Il révèle que de nombreuses femmes, enceintes pour la plupart, se sont installées ces dernières années avec leur partenaire, sans aborder ni la question du mariage, ni celle de la dot.

Des pasteurs et imams font part de leur inquiétude, comme Sheikh Ay Kallay, imam et enseignant à l’Islamic Online University de Sierra Leone.

Grossesses précoces

« En tant que musulmans, nous ne pouvons pas accepter ce phénomène appelé « Tap To Me ». Vous voulez ma fille ? Elle n’ira pas chez vous avant le mariage. Vous devez donner la dot de la femme. De quoi s’agit-il ? Une maison ? Des vaches ? Vous devez le dire publiquement. Et si vous n’avez pas respecté le délai, la famille et les religieux vous le diront : « Monsieur, pourquoi n’avez-vous pas respecté le droit de cette femme ? » Le droit prescrit par Dieu tout-puissant lui-même. On ne badine pas avec ça. »

Selon le rapport de l’ONG, la pratique croissante du « Tap To Me » s’explique par des grossesses précoces d’adolescentes, qui se retrouvent stigmatisées dans leur famille. Elles s’installent donc avec leur partenaire, pour contourner la honte de ne pas être mariée et pour éviter un mariage forcé.

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