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L’Afrique, un terrain toujours plus dangereux pour les acteurs de l’humanitaire

Chaque 19 août depuis douze ans, la journée mondiale de l’aide humanitaire est l’occasion de rappeler que les travailleurs humanitaires risquent leur vie pour apporter leur aide aux populations locales. L’Afrique représente pour eux l’une des régions les plus dangereuses. Sur le continent, au moins quatre pays constituent des pays à risque.

Sur les 72 personnes mortes cette année, 35 ont été tuées en Afrique d’après les données de l’Aid Worker Security Database, un projet de base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires.

Certains pays du continent constituent des endroits hautement dangereux pour ce personnel. Aid Worker Security montre que la plupart des violences en Afrique sur l’année 2020 ont eu lieu au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo. Ils notent par ailleurs qu’en Centrafrique ou au Mali, les incidents ont plus que doublé depuis 2018.

La tendance se confirme en 2021 : sur les 35 humanitaires tués depuis le début de l’année en Afrique, 11 l’ont été au Soudan du Sud, 9 en République démocratique du Congo et 2 en Centrafrique. Les victimes sont d’ailleurs très majoritairement des travailleurs locaux. Sur l’année 2020, ils représentent 95% des victimes.

La plupart des attaques « en dehors des zones de conflit initiales »

Pour Aid Worker Security, la plupart des attaques de 2020 ont eu lieu « en dehors des zones de conflit initiales », ce qui constitue un phénomène nouveau. Des faits qui témoignent, selon le groupe, d’« une atmosphère croissante d’anarchie […] alimentée par l’abondance des armes à feu ».

L’année dernière, 108 personnes de l’action humanitaire sont mortes dans le monde, 242 ont été gravement blessées et 125 kidnappées.

HUMANITAIRE Q/R SOIR. Julie Bélanger, OCHA Afrique Ouest et Centre sur la journée de l’aide humanitaire

 

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