De Kaboul à Kampala, ils sont séparés par plus de 5 000 kilomètres, mais l’Ouganda se dit prêt à accueillir des réfugiés de l’Afghanistan, dont le pays est passé sous le contrôle des talibans ce week-end.
Consulté par les États-Unis, le président Yoweri Museveni a exprimé la « disponibilité » de l’Ouganda à héberger temporairement des personnes touchées par la crise actuelle, selon un communiqué publié mardi, et ce, en raison de « la longue histoire et tradition d’accueil du pays ». Cet accueil éventuel nécessite toutefois un certain nombre de garanties, explique Henry Oryem-Okello, le ministre des Affaires étrangères ougandais.
Cela pourrait être 1000 ou 2000 réfugiés. Je ne sais pas exactement combien de personnes ils veulent qu’on accueille
Henry Oryem-Okello, ministre des Affaires étrangères
Nous avons demandé à nos homologues américains de nous fournir plus de précisions sur le profil exact des individus que Washington nous prie d’accueillir pendant deux ou trois mois, le temps de les soumettre à des contrôles avant de prendre la route vers les États-Unis.
Des discussions sont en cours. Notre comité national attend des précisions concernant le nombre de réfugiés, leur profil, leur niveau d’éducation, la durée exacte de leur séjour, et il y a aussi la question du coût de l’hébergement: chaque individu doit être logé, nourri, habillé et testé contre le Covid-19, il doit pouvoir accéder aux soins médicaux, sans oublier la question de sécurité.
Dès que nous aurons reçu les réponses à toutes ces questions, nous pourrons alors accepter ou refuser. Il ne faut pas oublier que les Etats-Unis ont contacté plusieurs autres pays, dont certains en Afrique.
Certains ont évoqué le chiffre de 2000 réfugiés, mais j’ignore d’où vient cette estimation. Aucun chiffre définitif n’a encore été arrêté. Cela pourrait être 1000 ou 2000 réfugiés. Je ne sais pas exactement combien de personnes ils veulent qu’on accueille.
► À réécouter : L’Ouganda apprend à tirer profit de ses réfugiés