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Libye : pénurie d’eau potable suite à des menaces d’un groupe armé demandant la libération de Senoussi

Une grande partie de la Libye se trouve privée d’eau potable depuis samedi 14 août. Un groupe armé avait fait irruption dans le centre d’approvisionnement principal du pays exigeant la libération de Abdallah al-Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi et haut responsable de l’ancien régime.

L’autorité de la grande rivière artificielle – projet phare de Kadhafi créé, il y a 30 ans, pour alimenter 70 % des villes libyennes en eau potable pompée dans les nappes phréatiques – a coupé l’eau.  Ce comité dit agir par crainte des hommes armés qui ont menacé de détruire l’infrastructure de la station.

A l’expiration d’un délai de 72 heures, le comité gérant de ce centre de contrôle des réseaux a décidé de couper l’eau par peur de « sabotages » et pour « garantir la sécurité de ses employés ». Ce comité a appelé les autorités à prendre leurs responsabilités. Depuis samedi, aucune réaction officielle n’a eu lieu. Une médiation serait en cours.

Jeudi dernier, des hommes armés sont entrés de force dans le lieu, menaçant de tout faire sauter s’ils n’obtiendraient pas gain de cause. Ils exigeaient la libération d’Abdallah al-Senoussi, ancien cacique du régime déchu.

Celui-ci est en prison à Tripoli depuis 2012, date de son extradition depuis la Mauritanie où il avait trouvé refuge, après la chute du régime. Les autorités l’ont condamné à mort, en 2015, lors d’un procès dénoncé par l’ONU.

L’exécutif libyen, au pouvoir depuis mars, est désormais accusé de mauvaise gestion. Alors qu’il a été nommé pour subvenir aux besoins quotidiens des Libyens, rien n’est résolu. Les divisions persistent et les élections semblent de plus en plus hypothétiques.

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