Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Îles Chagos: Joe Biden maintient la position américaine, au grand dam de l’île Maurice

S’il y avait un mince espoir d’une solution diplomatique entre Maurice et les États-Unis sur les îles Chagos, où les Américains possèdent une base militaire, il est aujourd’hui éteint. L’administration Biden ne reconnaît pas les revendications territoriales de Port-Louis sur l’archipel des Chagos. Au contraire, elle affirme son plein soutien à Londres, pourtant blâmé par le bras juridique des Nations unies. La Cour internationale de justice de La Haye avait, en février 2019, qualifié d’illégal le détachement des Chagos du territoire mauricien en 1965 par les Britanniques.

Avec notre correspondant à Maurice, Abdoollah Earally

Le mois dernier, dans une note diplomatique transmise à Washington, Port-Louis espérait une solution de compromis. Mais la réponse du département d’État américain a été cinglante.

Pour Maurice, cette déclaration de Joe Biden marque une évolution inquiétante du discours de Washington sur le dossier Chagos. Depuis Madelaine Albright, la plus haute personnalité américaine à avoir visité Maurice en décembre 2000, jusqu’à tout récemment, les États-Unis se contentait de rappeler que ce contentieux est une affaire entre les Britanniques et les Mauriciens.

Mais l’administration Biden fait un pas supplémentaire. Selon le Washington Post, qui cite le département d’État américain, « les États-Unis soutiennent catégoriquement la souveraineté du Royaume-Uni » sur l’archipel des Chagos et insiste que l’arrangement anglo-britannique « ne peut pas être répliqué ».

116 nations ont voté pour la rétrocession des Chagos à Maurice

Port-Louis espérait que l’administration Biden serait plus respectueuse des lois et des institutions internationales. Surtout qu’après une série d’actions diplomatiques et légales, 116 nations ont voté, le 22 mai 2019 à l’ONU, pour la rétrocession des Chagos à Maurice.

Maurice ne réclame pas le départ des Américains de Diego Garcia, l’île principale de l’archipel, qui abrite l’une de leurs bases militaires. Elle appelle au respect de sa souveraineté sur ce territoire, mais découvre encore une fois que c’est la loi du plus fort qui prime.

Quitter la version mobile