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Le Soudan envisage d’acheter de l’électricité à l’Éthiopie

Le Soudan, qui connait un fort déficit en électricité, souhaite se fournir en Éthiopie qui parachève la construction du Gerd, le barrage de Grande renaissance éthiopienne. Malgré le conflit qui oppose l’Égypte et le Soudan d’un côté, à l’Éthiopie de l’autre, à propos de la répartition des eaux du Nil, il semble qu’Addis-Abeba soit en train de jouer la carte de la diplomatie énergétique. 

Le Soudan voudrait acheter 1 000 mégawatts d’électricité à l’Éthiopie. Des officiels des deux pays ont confirmé l’information. Si l’accord est conclu, ce serait une victoire diplomatique pour l’Éthiopie qui peine à faire admettre à ses grands voisins du nord, l’Égypte et le Soudan l’impérieuse nécessité de ce barrage. Les pourparlers entamés depuis des années à propos de la répartition des eaux du Nil sont au point mort.

L’Égypte et le Soudan redoutant de voir leur part des eaux réduite à cause de l’immense retenue d’eau. Addis-Abeba plaide en affirmant que les 6 000 mégawatts que produira l’ouvrage seront utiles à toute la région et même à l’Afrique entière. Un argument qui commence à porter ses fruits alors que la mise en eaux est quasi-achevée.

Des experts soudanais sont attendu ce mois-ci en Éthiopie. Ils discuteront de la construction d’une ligne à haute-tension pour 550 millions de dollars, devant relier l’Ethiopie au Soudan.

Ce pays n’est pas le seul visé par la diplomatie de l’énergie inaugurée par Addis-Abeba. Le Kenya, mais aussi Djibouti ont entamé des discussions sur la fourniture électrique. Le Soudan du Sud est intéressé, de même que le Somaliland. Enfin, l’Éthiopie construit des lignes vers la Tanzanie d’une capacité de 2 000 mégawatts avec pour horizon, le lucratif marché sud-africain.

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