De très nombreuses incertitudes pèsent sur l’organisation des élections générales libyennes espérées pour le 24 décembre. L’ONU tente d’établir leur cadre juridique, mais se heurte au chaos des institutions libyennes. Les divisions persistent entre parlementaires sur les conditions à remplir pour pouvoir se présenter. Des désaccords importants persistent également au sein du Forum de dialogue politique libyen.
La base juridique qui devrait encadrer l’organisation des élections générales en fin d’année en Libye attend toujours l’accord entre les membres du Forum de dialogue politique libyen d’un côté, et du parlement de l’autre : le candidat doit-il ou non être militaire ? Peut-il ou non avoir une seconde nationalité ? Peut-il être poursuivi par la CPI comme c’est le cas pour Saif al-Islam ?
Les islamistes qui veulent exclure à la fois Khalifa Haftar et Saïf al-Islam du paysage politique cherchent à imposer leurs critères. Leurs détracteurs affirment que chaque citoyen doit avoir le droit de se présenter.
Nouvelle réunion le 11 août
Le comité politique créé par l’ONU pour outrepasser les institutions qui font obstruction et pour avancer dans le processus politique, souffre finalement des mêmes syndromes de divisions, ce qui rend improbable l’organisation des élections d’ici la fin de l’année.
Jan Kobis, l’actuel envoyé spécial de l’ONU n’est pas présent en Libye et ne montre pas le même enthousiasme que ses prédécesseurs dans la gestion de ce dossier si complexe.
Pour beaucoup de Libyens qui attendaient cette échéance électorale en espérant enfin sortir du chaos, les élections prévues le 24 décembre semblent de plus en plus être une chimère.
La mission des Nations unies en Libye a appelé à une nouvelle réunion, le 11 août, du Forum libyen de dialogue politique pour étudier quatre propositions de loi électorale.
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