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SÉCURITÉ

Burkina Faso: l’exaspération des populations de l’Est face à l’insécurité

Au Burkina Faso, la région de l’Est est l’une des zones les plus touchées par l’insécurité, notamment le terrorisme. À l’appel du mouvement U-Gulmu-Fi (coalition de la société civile du Gulmu), les populations des cinq provinces de cette région, exaspérées, ont marché le samedi 31 juillet pour exprimer leur ras-le-bol face à la très préoccupante situation.

Les organisateurs de cette marche comptaient remettre leurs doléances aux autorités régionales mais à leur grande surprise, ils n’ont pas été reçus par le gouverneur qui, selon eux, était pourtant informé de la manifestation.

Le gouvernorat de l’Est a, pour sa part, réagi sur les réseaux sociaux, expliquant que les manifestants ont rejeté la recommandation du gouverneur qui avait souhaité recevoir uniquement quelques responsables de la marche.

La coalition de la société civile U-gulmu-Fi dénonce l’insécurité dans la région à laquelle viennent s’ajouter le manque d’infrastructures en matière de santé et le délabrement du réseau routier.

Des déplacés de plus en plus nombreux

« Ce que nous constatons sur le terrain jusqu’à aujourd’hui, c’est que de nouvelles vagues de déplacés internes sont enregistrées. Depuis deux ans déjà, par endroits, les gens ne peuvent plus produire et cette année encore, il y a de nouveaux villages où les agriculteurs ne pourront pas produire parce qu’ils sont menacés par les groupes terroristes », explique Emmanuel Ouoba, le coordonnateur de la coalition U-Gulmu-Fi

« Des propriétaires sont dépossédés de leur bétail, dans leurs villages et tout cela accroît encore les déplacés internes qui ont besoin d’une prise en charge adéquate. Ce sont les actions des groupes terroristes : les menaces, les attaques, les enlèvements… Vraiment, les gens sont étouffés. Sur le terrain, les populations sont vraiment exaspérées, que ce soit par rapport à la sécurité, aux problèmes de santé ou aux réseaux routiers… Vraiment, les populations sont très, très inquiètes de ce qui se passe », a ajouté Emmanuel Ouoba au micro de RFI.

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