Au Burkina Faso, vingt-quatre heures après leur prise de parole publique, les responsables d’un mouvement qui s’est baptisé « l’Union pour la Libération du Burkina Faso » ont été interpellés par les forces de l’ordre. En conférence de presse, ils avaient lancé un appel au recrutement d’environ 25 000 personnes pour former, disaient-ils, une « armée de libération ».
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Face aux attaques terroristes, ils avaient proposé de recruter et de former des jeunes pendant au moins deux mois avant de les envoyer sur le terrain. Quelques heures après cette sortie, ils ont été interpellés par les forces de sécurité. Mais aux dernières nouvelles, ils ont été remis en liberté selon un responsable du ministère de la Sécurité.
C’est le ministère de la Sécurité qui avait annoncé l’interpellation des responsables de l’Union pour la libération du Burkina Faso, vingt-quatre heures après leur conférence de presse. Selon un responsable du ministère, il s’agissait de savoir leur « réelle » intention. « Ils n’ont aucune reconnaissance légale et la sécurité est du domaine régalien de l’État » insiste ce haut cadre du ministère de la Sécurité.
Selon Ousseini Tamboura, le porte-parole du gouvernement c’est l’État qui organise la participation citoyenne à l’effort de guerre.
Finalement les responsables de l’Union pour la Libération du Burkina Faso ont été remis en liberté après leur audition, mais ils doivent se présenter en début de semaine prochaine à la police judiciaire pour la suite de la procédure.
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