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RDC: dépôt controversé du nom d’un candidat-président de la Céni

Pas de fumée blanche ce vendredi 30 juillet dans le processus de désignation du président de la commission électorale. Les travaux ont bien repris dans la matinée au sein de la plateforme religieuse, mais les discussions ont vite tourné court. Un rapport commun a finalement été remis au président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso, pour expliquer les raisons de leurs désaccords. Mais 6 des 8 confessions religieuses ont présenté leur propre candidat.

Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley

Devant la presse, Monseigneur Utembi a insisté sur l’importance de l’unité des confessions religieuses : « Vous voyez que toutes les huit confessions religieuses sont présentes, insiste-t-il. Cela démontre à suffisance que nous sommes appelés à travailler ensemble. Nous constituons une autorité morale importante dans notre pays, la république démocratique du Congo. »

Le président de la Cenco s’est refusé à donner des détails sur l’état d’avancement des discussions. « Nous nous préparons à aller déposer le rapport de notre travail à qui de droit. Et ce n’est que lui, qui peut donner d’autres commentaires pour réserver une issue quelconque à ce travail. »

Dans ce rapport que nous avons pu nous procurer, les confessions religieuses exposent leurs points de divergence. il est précisé que le vote n’a finalement pas eu lieu en raison de différences d’approches entre les deux camps. Pour les catholiques et les protestants, ce document est le seul qui engage leur plateforme. Mais ce n’est pas l’avis des six autres qui avaient procédé à un vote de leur côté et qui ont décidé juste avant minuit de déposer leur procès-verbal.

Le pasteur Dodo Kamba et 4 des 5 leaders des confessions religieuses à l’origine du PV litigieux, à Kinshasa, le 30 juillet 2021. © RFI/Sonia Rolley

« Un travail de fond »

« Sur ce sujet, estime le pasteur Dodo Kamba de l’Eglise du réveil au Congo, il ne faudrait pas se cramponner sur un seul mot. Je tiens à informer que nous avons fait un travail de fond et c’est à la commission de juger si le travail a été fait dans les normes ou pas. mais déjà, je peux vous assurer que nous avons fait le travail dans ce que nous avons estimé être le plus faisable et le meilleur. »

Pour ces six confessions, l’important, c’est d’éviter un report des élections et de ne pas violer les délais constitutionnels. Pour les catholiques et les protestants, des allégations et informations sur des pressions, menaces et tentatives de corruption pour imposer le candidat choisi remet en cause son indépendance et sa crédibilité

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