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Tokyo 2021: l’archère tchadienne Marlyse Hourtou est sortie de l’ombre

En tir à l’arc, la Tchadienne Marlyse Hourtou a été éliminée dès les 32e de finale du tournoi féminin, ce 29 juillet 2021 à Tokyo. Elle a été battue par la petite prodige sud-coréenne An San, déjà deux fois médaillée d’or durant ces Jeux olympiques. Hourtou est satisfaite de sa performance mais elle pense qu’elle aurait pu faire mieux avec de meilleurs moyens au Tchad.

De notre envoyé spécial à Tokyo,

À voir le visage fermé de Marlyse Hourtou, difficile d’imaginer qu’elle vient de perdre contre l’un des nouveaux phénomènes du tir à l’arc, An San. La Sud-Coréenne de 20 ans a en effet déjà gagné deux médailles d’or durant ces Jeux olympiques de Tokyo 2021 (par équipe, et dans l’épreuve mixte). Mais la Tchadienne n’était pas venue disputer ce 32e de finale du tournoi féminin en victime expiatoire.

« Je ne suis pas vraiment satisfaite de ma prestation, lâche-t-elle d’abord, un peu tendue, avant de se relaxer. C’était ma première participation aux Jeux olympiques et ce n’était pas évident. Mais j’ai fait de mon mieux. Et je suis un peu contente malgré tout, parce que j’ai quand même affronté la Sud-Coréenne. J’ai pu lui prendre deux points ».

Un arc qui se casse en plein JO

À  en croire Marlyse Hourtou, celle-ci n’a vraiment pas été aidée par les circonstances. Son arc s’est ainsi cassé en plein pendant ces JO. « J’ai eu tous les soucis possibles. Mon viseur a eu un problème, une branche a craqué. Ça n’a pas été évident. J’ai dû arranger certaines choses, payer un nouveau viseur. C’est pourquoi je suis quand même contente, aujourd’hui, parce que je ne m’attendais pas à subir ça. »

L’entraîneur de l’équipe du Tchad, Abdou Zakaria Bessengue, appuie. « Imaginez, à n’importe quelle compétition, un archer qui arrive avec un seul arc… C’est très difficile, glisse-t-il. Nous sommes motivés pour travailler et transformer ainsi le tir à l’arc du Tchad afin d’affronter n’importe qui. Si nous avons le matériel nécessaire. Mais nous travaillons avec les moyens du bord ».

C’est d’ailleurs pour cela aussi que la jeune femme s’est exilée un temps au centre mondial du tir à l’arc, à Lausanne (Suisse). Pour progresser. « Ça n’a pas du tout été difficile pour moi de quitter le Tchad pour aller là-bas, se souvient la jeune femme de 25 ans. Je me suis dit que j’allais y profiter à fond de l’enseignement. Au début, là-bas, je me suis dit que j’étais nulle. Mais j’ai eu de bons entraîneurs qui m’ont bien encadré. Je peux dire que c’est grâce à eux que j’ai pu réaliser certains scores ». Et se frotter aux meilleures de la planète aux Jeux olympiques.

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