Après la Tanzanie, il y a à peine quelques jours, c’est au tour du Burundi de virer à 180° degré par rapport au vaccin contre le Covid-19.
Le Comité de lutte contre la propagation du Covid-19 a annoncé hier, mercredi soir, avoir accepté une offre de la Banque mondiale de lui fournir ces vaccins, a annoncé le ministre de la Santé publique et vice-président de ce comité, le Dr Thadée Ndikumana, au cours d’un point presse.
Mais Gitega a annoncé son refus de signer tout engagement pour une prise en charge des effets secondaires éventuels de ces vaccins, comme cela est exigé par les firmes pharmaceutiques.
« Le comité a passé en revue la correspondance et a suggéré que le ministère de la santé puisse disponibiliser le dispositif pour recevoir ces vaccins, nous explique le Dr Thadée Ndikumana, joint par Esdras Ndikumana du service Afrique. Comme vous le savez, il y a des Burundais ou d’autres expatriés qui ont déjà reçu le vaccin. Quand les vaccins seront ici, les Burundais qui le désirent pourront s’adresser aux autorités sanitaires pour avoir le vaccin. »
Mais le gouvernement maintient son refus de s’engager sur les effets secondaires éventuels. « Le gouvernement ne pourra être compromis par les effets liés à ce vaccin », insiste le ministre.
« Mais sans l’engagement du gouvernement, puisque les formulaires qui nous ont été transmis demandaient que le gouvernement s’engage à pouvoir gérer, aussi, rembourser les effets secondaires liés à ce vaccin… Cela n’a pas été accepté par le gouvernement. »
Dans le nord-est du Burundi, deux communes plutôt rurales, Kiremba et Kirundo, font face depuis la semaine dernière à une brusque flambée de cas de Covid-19. En une semaine, les contaminations ont été multipliées par plus de trois, avec près de 600 cas détectés.Le ministre a été joint par Esdras Ndikimana du service Afrique.
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