Offrir au Cameroun sa première médaille en judo. Voilà la mission de Vanessa Mballa qui combattra vendredi 30 juillet. Pour son entrée en lice, elle devra faire face à la représentante de la Turquie, Kayra Sayit.
Dans la vie, tous les rêves sont permis. C’est ce que Vanessa Mballa doit se dire, elle qui a été quatre fois championne d’Afrique, avec un dernier titre obtenu à Antanarivo à Madagascar en décembre 2020, en battant Sonia Asselah, la porte-drapeau de l’Algérie aux Jeux olympiques de Rio 2016.
En janvier dernier, Hortence Vanessa Mballa Atangana, son nom complet, avait pris une 5e place pleine de promesses, aux Masters de Doha, qui rassemblent les 36 meilleur(e)s judokas au monde dans chaque catégorie. En avril, elle remportait la médaille de bronze du Grand Slam d’Antalya, en Turquie. Actuellement classée à la 14e place au rang mondial dans sa catégorie, elle pourrait bien écrire l’histoire du judo camerounais.
Terre d’accueil en Mayenne
Vanessa Mballa, née à Bikok, vit et s’entraîne depuis plusieurs années à Château-Gontier-sur-Mayenne. Arrivée en France grâce à une bourse olympique, à 19 ans, elle pose ses valises au Pôle Espoirs de Rouen.
Enfant turbulente, c’est à 11 ans qu’elle découvre le judo pour canaliser son énergie, sur les conseils de sa mère. Quelques années plus tard, elle se donne pour objectif de devenir championne nationale. En février 2020, Vanessa Mballa avait remporté la médaille de bronze lors du Grand slam de Düsseldorf en Allemagne. « C’est ma première médaille dans un Grand Slam et c’est une première pour le Cameroun aussi, c’est l’un de mes plus beaux souvenirs. J’espère qu’il y en aura d’autres », déclarait-elle à MadamSport.
Tokyo pour couronner sa carrière
Comme tous les athlètes qui participent aux Jeux de Tokyo, Vanessa Mballa a dû s’adapter par rapport au report de l’événement et des autres compétitions, comme les Championnats d’Afrique. Car un cycle olympique dure quatre années. Et là, tout a été chamboulé. Des reports qui ont influencé son pic de forme et qui ont nécessité de nouvelles planifications de la part de son entraîneur Rodrigue Chenet. Tous les deux travaillent ensemble à ce même objectif : décrocher un métal.
Vanessa Mballa pourrait bien confirmer l’ambition de son entraîneur qui, en 2018, annonçait clairement que Tokyo serait le point d’orgue de sa carrière. En 2016 à Rio, elle avait pris la porte dès le premier tour. Cinq années plus tard, sera-t-elle à l’heure au pays du judo ?