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Un nouveau front s’ouvre en Éthiopie entre les régions Afar et Somali au Nord-Est

Alors que les combats continuent entre les forces gouvernementales et les rebelles tigréens, c’est un nouveau sujet d’inquiétude pour le Premier ministre Abiy Ahmed : un nouveau front s’est ouvert le week-end dernier entre Afars et Issas. C’est un secteur stratégique et disputé, entre les régions Afar et Somali. Les autorités somalis accusent les miliciens afars d’avoir commis un massacre dans une ville, rallumant un conflit déjà ancien entre ces deux peuples voisins du Nord-Est.

Le champ de bataille est un long corridor traversant du sud au nord la région Afar, une route vitale reliant la capitale fédérale Addis-Abeba et la capitale régionale Semera. Plusieurs localités habitées par des Issas, donc des Somalis, se trouvent le long de cette route, qui longe côté Afar la frontière de la région somali. Et c’est l’une d’elles, Gedamayitu, que les forces régionales afars ont attaqué samedi, selon plusieurs sources officielles. Aucun bilan n’a pu être établi de source indépendante, mais les Somalis parlent de « centaines de morts ».

Cela fait des années que les Issas peuplant ce corridor réclament leur rattachement à la région Somali, parfois les armes à la main. Mais cette fois, ce foyer de violences se rallume alors que les Afars appuyant l’armée fédérale affrontent aussi l’avancée de la rébellion tigréenne, à quelques dizaines de kilomètres de là à l’Ouest.

Les Tigréens cherchent à couper la route d’approvisionnement reliant Addis-Abeba et Djibouti, vitale pour le gouvernement et l’armée fédérale. Or la route où se trouve Gedamayitu est une route alternative vers Djibouti. C’est aussi le cas pour le train reliant les capitales éthiopienne et djiboutienne. Mais il est, lui aussi, coupé désormais, en raison de l’ouverture de ce nouveau front entre Afars et Somalis.

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