Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Bénin: le Nigérian Sunday Adeyemo Igboho désormais poursuivi pour «association de malfaiteurs»

L’activiste Sunday Adeyemo Igboho est en détention préventive ; le juge des libertés a pris une ordonnance pour le placer lundi nuit sous mandat de dépôt dans une prison béninoise. Surprise, les infractions ont changé. Il est poursuivi maintenant « pour associations de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin ». Et pourtant, son pays le Nigeria l’accusait de « trafic d’armes de guerre, appel à insurrection et atteinte à la sûreté ».

avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

Alors qu’il était poursuivi pour des faits de qu’il aurait commis dans son pays le  Nigeria, monsieur Sunday est désormais mis en examen pour « association de malfaiteurs qui se préparait à commettre des crimes sur le territoire béninois ».

Etonnement de ses avocats. Ils  démontrent que le séparatiste a séjourné seulement, 24 heures au Bénin avant son arrestation, un délai trop court pour créer ou intégrer une association de malfaiteurs.

Selon nos informations, Le juge pour justifier son ordonnance a expliqué que les faits sont graves et que l’activiste ne présentait pas de garantie de représentation.

Il a frôlé le pire, se réjouit un de ses avocats, heureux de voir son client ne pas atterrir dans une prison nigériane au terme d’une journée marathon. Le verdict est tombé peu avant minuit.

Même si le Nigeria a demandé son extradition, aucune demande  ne figure dans la procédure. Abuja l’a fait de façon confidentielle.

Devant les juges, monsieur Sunday, défenseur d’une nation yoruba a déposé dans cette langue. Pour ses partisans, Sunday Igboho est le défenseur des droits du peuple yoruba contre les éleveurs peuls. Pour ses détracteurs, il prône la haine raciale. A Cotonou, ses supporteurs, nombreux et  très bruyants, ont envahi le palais de justice puis, à la tombée de la nuit, ont vidé les lieux sur ordre de la police.

À lire aussi : au Bénin, le Nigérian Sunday Adeyemo Igboho a été déféré au parquet

Quitter la version mobile