« Le président Kaïs Saïed braque les institutions », titre Libération. « Le chef de l’État tunisien s’est octroyé les pleins pouvoirs exécutifs, a fait fermer le Parlement et limogé le Premier ministre. Des députés ont entamé un sit-in et dénoncent un putsch ». Voilà le décor planté par Libé qui voit ici « un coup de force de Kaïs Saïed ». Le Figaronote lui aussi que le président a porté un vrai « coup » à Ennahdha, mais que « la mise à l’écart du parti islamiste plonge le pays dans l’inconnu ».
Kaïs Saïed présenté en « sauveur »
Cet « atypique populiste », « austère enseignant en droit » dont le discours du sauveur avait déjà séduit en 2019 et conduit à son élection surprise, rappelle Libé. Ce n’est d’ailleurs pas « surprenant » si sa décision a été « accueillie par des scènes de liesses » dans les rues du pays dimanche soir, analyse L’Humanité. Pour le journal, « un spectre hante la Tunisie » depuis la chute de Ben Ali en 2010 : c’est celui de « l’homme providentiel ». « Il faut dire que depuis dix ans, souligne L’Humanité, la promesse démocratique de la révolution n’en finit plus de sombrer dans les marécages de la corruption, des intrigues politiques et de la crise économique ». Et les « amis » de la Tunisie portent « dans cette crise sans fin une lourde responsabilité », estime le quotidien. Il se rappelle à juste titre : « Jamais on n�...