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Nigeria: 28 lycéens sur la centaine enlevée début juillet ont été libérés

Au Nigeria, 28 des 121 enfants enlevés il y a trois semaines dans le centre du pays ont été libérés ce dimanche matin. Ils avaient été kidnappés au sein même de leur lycée par des hommes armés, que la population locale qualifie de « bandits ».

Les 28 enfants libérés sont tous âgés de 10 à 12 ans. Les images et témoignages parvenus à RFI les disent très fatigués et dans un état de malnutrition avancé. La plupart avaient de grandes difficultés à marcher. Ils ont passé plus de trois semaines en détention. Après un passage à l’hôpital, ils ont finalement retrouvé leurs familles.

Ils avaient été enlevés dans la nuit du 4 au 5 juillet dernier avec 93 autres enfants, lorsque des hommes armés avaient envahi les dortoirs du lycée baptiste Bethel, situé à Chikun dans l’État de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans.

« En tout, nous avons 34 enfants qui ont retrouvé leur liberté, et 87 qui sont toujours pris en otage par les bandits », a souligné le révérend Joseph Hayab, l’un des responsables du lycée. En effet, « cinq enfants s’étaient enfuis le 21 juillet dernier, deux d’entre eux avaient été retrouvés par la police. Les trois autres avaient réussi à rejoindre l’école par leur propre moyen », a-t-il ajouté. « Ils avaient réussi à s’échapper lorsque les bandits les avaient envoyés chercher du bois pour la cuisine. Il y a deux semaines, les ravisseurs avaient aussi libéré un lycéen pour des raisons médicales. »

La question de la rançon

D’après le directeur de l’établissement, aucune rançon n’a été versée pour permettre leur retour. Le pouvoir fédéral du Nigeria et celui de l’État de Kaduna où se situe l’école interdisent le versement de telles rançons. Mais les groupes criminels qui pratiquent régulièrement ce genre d’enlèvements demandent généralement l’argent directement aux familles.

Dans ce cas précis, difficile de savoir si une rançon a été versée ou non. Le directeur de l’école affirme que ce sont leurs prières qui ont été entendues. Certains parents avancent plutôt l’hypothèse de la faiblesse physique de ces jeunes enfants qui aurait conduit leurs ravisseurs à les libérer. Les conditions de détentions en pleine forêt sont en effet difficilement supportables.

Les écoles sont de plus en plus ciblées par ces bandes criminelles qui se servent de l’écho médiatique des enlèvements d’enfants pour obtenir des rançons. Depuis décembre dernier, plus de 1 000 étudiants et écoliers ont été capturés au Nigeria. Plus de 400 sont toujours en captivité.

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