Ce pays d’Afrique de l’Est était jusqu’ici l’un des derniers à ne pas avoir encore commencé à vacciner sa population. En partie en raison d’un scepticisme autour du Covid-19. Mais face à une troisième vague et une flambée de nouveaux cas, la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan ne veut pas prendre de risques.
Près de 200 nouveaux cas rien pour la seule journée de jeudi des hôpitaux en manque d’oxygène, des médecins débordés… La présidente Samia Suluhu Hassan tente de reprendre la main sur la crise sanitaire. Elle n’a pas encore précisé un calendrier pour le début de la vaccination mais elle insiste qu’elle se fera sur la base du volontariat.
Début juin, la présidente avait permis à des organisations internationales d’importer des vaccins pour leurs employés. Et dans l’archipel tanzanien de Zanzibar, les fonctionnaires et travailleurs humanitaires peuvent déjà se faire vacciner.
Pas sûr pourtant que tout le monde aura envie. La Tanzanie affichait un certain scepticisme face au Covid-19 il y a encore quelques mois.
Certains partagent le point de vue de l’ancien chef de l’État John Magufuli, qui voyait dans le vaccin un projet pour « détruire les Africains ».
Une prise de position que la présidente Hassan essaie de contrer : Depuis sa prise de fonctions, elle a mis en place une nouvelle task force Covid, autorisée de nouveau la publication des chiffres sur le virus et a entamé des démarches pour rejoindre le programme Covax… qui assure aux pays pauvres un accès aux vaccins anti-Covid.
Autant de signes, qui pour le directeur de l’Africa CDC, montrent que la Tanzanie a bien changé de trajectoire.