L’activiste nigérian Sunday Adeyemo Igboho a été présenté au procureur et devra revenir lundi au parquet de Cotonou. Recherché par les services de son pays qui réclame son extradition depuis le Bénin où il a trouvé refuge, il a été arrêté à l’aéroport de Cotonou, lundi.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Le séparatiste et son épouse seront présentés à nouveau lundi au parquet. Ils sont encore au Bénin et toujours gardés à la Brigade criminelle.
Les choses se sont passées en deux temps. Première séquence, Monsieur Sunday Igboho et son épouse ont été présentés au procureur de la République en début de soirée. Ils ont été entendus et les avocats ont fait leurs observations.
Deuxième séquence, le parquet de Cotonou les a renvoyés devant le premier cabinet d’instruction estimant que les faits reprochés au prévenu sont de nature criminelle. Ils ont été conduits vers le juge, mais les choses ne sont pas allées loin. Du coup, ils reviendront lundi.
Monsieur Sunday a balayé les accusations du gouvernement nigérian, qui le présente aux autorités béninoises comme trafiquant d’armes et sécessionniste.
Il a déclaré ne pas être un terroriste et indiqué craindre pour sa vie en cas d’extradition. Plusieurs Nigérians établis à Cotonou et venus de Lagos étaient présents dans les locaux du parquet.
Que sait-on du mouvement séparatiste yoruba ? On parle plus souvent des sécessionniste biafrais.
Pour ses partisans, Sunday Igboho est le défenseur des droits du peuple yoruba contre les éleveurs peuls. Pour ses détracteurs, il prône la haine raciale. Adedayo Ademu-Wagun, analyste au think tank Songhai Advisory Board, estime que les autorités nigérianes devraient avoir peur de lui.
Adedayo Ademu-Wagun