Des médecins et infirmiers « sans scrupules », dixit les autorités ougandaises, auraient réussi ainsi à soutirer des millions de shillings à plus de 800 personnes et à 11 entreprises, qui ne se doutaient de rien. Ils privilégiaient les candidats au vaccin prêt à payer pour recevoir une injection, alors que les doses en Ouganda manquent.
Ces personnes étaient prêtes à tout pour se faire vacciner. En Ouganda, une campagne de vaccination gratuite est alors en cours, mais il n’y a pas assez de doses. Entre mai et juin, le pays est en pleine deuxième vague de contaminations et ces gens décident de prendre l’initiative et partent à la recherche de vaccins.
C’est à ce moment-là qu’ils croisent le chemin des escrocs, des médecins et infirmières sans scrupule. Ces derniers créent un dispensaire parallèle et portent des badges d’identité avec le logo de la ville de Kampala, pour ne pas éveiller les soupçons. Au moment de l’injection, les escrocs administrent de l’eau, les bénéficiaires n’y voient que du feu.
Des morts
L’injection est quand même facturée entre 80 000 et 500 000 shillings ougandais, soit entre 20 et 140 dollars. Tout cet argent a disparu avec les escrocs, aujourd’hui en fuite. Les autorités ont demandé à la population de ne pas s’inquiéter, et ont écarté tout risque d’effets secondaires.
Des observateurs sur place rappellent néanmoins qu’il y a des gens qui ont reçu ces faux vaccins, pensant être protégés, mais ils ont finalement contracté le virus et certains en sont mort. À ce stade, difficile de chiffrer le bilan humain de cette escroquerie.