Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara devraient se rencontrer à la présidence mardi 27 juillet, selon la date annoncée par le gouvernement ivoirien à l’issue du Conseil des ministres de mercredi. Elle n’a pas encore confirmée par le camp de son prédécesseur. Le contact est donc finalement renoué entre les deux hommes.
C’est Laurent Gbagbo qui serait à l’origine de la discussion téléphonique qui a eu lieu il y a deux semaines, quelques jours après son voyage à Kinshasa. C’est la première fois que les deux hommes se parlaient depuis la crise de 2010-2011.
Alassane Ouattara avait été agacé de ne pas recevoir d’appel de son prédécesseur avant son retour en Côte d’Ivoire, malgré les contacts entre leurs entourages respectifs. La présidence n’aurait pas non plus apprécié le comportement de Laurent Gbagbo depuis le 17 juin : le fait que l’ancien président ne se soit pas arrêté au pavillon présidentiel mis à sa disposition à l’aéroport, ses déclarations à France 24 sur la crise de 2010 – il se qualifiait d’« homme gênant » qu’il fallait « écarter » – ou encore lorsque, rendant visite à Henri Konan Bédié, il avait vivement critiqué le troisième mandat d’Alassane Ouattara.
Dans l’entourage de Laurent Gbagbo, on assure que cette rencontre annoncée est un signe de respect des « valeurs africaines » qui veulent que le cadet rende une visite de courtoisie à son aîné et qu’il ne faut pas en attendre un contenu politique hors de la portée symbolique évidente de ce rendez-vous.
Alors que les opposants FPI-GOR et PDCI demandent un dialogue national, que les leaders religieux exhortent publiquement les dirigeants à protéger la paix en Côte d’Ivoire après des échanges tendus par presse interposée, les autorités ont donc apporté leur réponse…
Premièrement, le dialogue n’a jamais été rompu, des discussions ont toujours eu lieu au niveau de la primature, a insisté le porte-parole du gouvernement mercredi, juste après avoir annoncé au détour d’une réponse à la presse cette rencontre à la date du 27 juillet. La veille, Alassane Ouattara avait souligné pour la tabaski l’importance de renforcer la cohésion sociale et la réconciliation.
Du côté du FPI-GOR, on attend de se réunir autour de Laurent Gbagbo avant de commenter officiellement ce qu’on qualifie d’« annonce du gouvernement ».