En Côte d’Ivoire, le rendez-vous politique tant attendu aura lieu mardi prochain. Le président Alassane Ouattara invite son prédécesseur Laurent Gbagbo à le rencontrer au palais présidentiel le 27 juillet. Depuis le retour de l’ancien chef de l’État le mois dernier après son acquittement à la CPI, le pays restait suspendu à l’annonce de cette première rencontre, censée marquer une étape importante vers la réconciliation nationale et la décrispation du climat politique ivoirien.
Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané
Mardi 27 juillet marquera donc la première rencontre entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo depuis la crise post-électorale de 2010-2011, qui avait causé la mort de plus de 3 000 personnes en Côte d’Ivoire selon l’ONU. Il s’agira également de leur premier rendez-vous depuis le retour de l’opposant historique le mois dernier.
Ces dix derniers jours, et par médias interposés, le ton commençait à monter entre le parti au pouvoir RHDP et le binôme d’opposition PDCI-FPI, sur fond de troisième mandat et de violences perpétrées contre les populations ivoiriennes.
Le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly assure malgré tout que la main du président a toujours été tendue vers ses adversaires. « Il existe un dialogue qui a commencé avec le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui s’est poursuivi avec le Premier ministre Hamed Bagayoko et qui se poursuit avec le Premier ministre Achi, a-t-il affirmé. Vous vous souvenez toutes les réunions qu’il y a eu pour préparer le retour de Laurent Gbagbo. Il n’y a jamais eu d’interruption du dialogue dans notre pays et il se poursuivra parce que telle est la volonté du gouvernement ».
La voix du gouvernement révèle aussi que les deux hommes se sont contactés au début du mois de manière officieuse. Ce que confirme Justin Katinan Koné, le porte-parole de Laurent Gbagbo, précisant que ce dernier a parlé à Alassane Ouattara après son séjour à Kinshasa il y a deux semaines.
Justin Katinan Koné se réjouit de cette rencontre, qui va dans le sens de l’apaisement des cœurs dans le pays. « Nos attentes sont les mêmes que celles du peuple ivoirien », avance-t-il. C’est-à-dire, une réconciliation nationale véritable et définitive en Côte d’Ivoire.