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À la Une: Maroc et Pegasus, circulez il n’y a rien à voir!

Le Maroc est incriminé dans l’enquête sur le logiciel espion Pegasus. Hier lundi, nous nous étonnions de l’absence du sujet dans de nombreux de médias marocains, eh bien qu’on se rassure ! Le 360 a rectifié le tir et démarré, depuis, une véritable entreprise de démolition : « Espionnage : Le Maroc encore une fois au cœur d’un feuilleton qui relève de la science-fiction », lit-on sur le site internet. C’est certain, les 17 médias internationaux qui publient l’enquête dont Le Monde, The Guardian et The Washington Post apprécieront probablement.

Le consortium de 17 médias tourné en ridicule

Le 360 les cite d’ailleurs, mais pour les tourner en ridicule, pour mieux mépriser le travail accompli avec l’équipe de Forbidden Stories et Amnesty International : cette affaire Pegasus, « c’est supposé être le feuilleton de l’été. Une période habituellement calme côté actualités chaudes, et que les journaux affrontent en sortant du frigo des sujets magazines. » estime Le 360. Et pour lui, « cette deuxième moitié du mois de juillet sera donc animée par une série d’articles combinant sensationnalisme et espionnage de masse, avec des victimes sélectionnées parmi les journalistes, les décideurs et les politiques ».

Le 360 rappelle ensuite que « les Marocains ont déjà fait connaissance avec ce logiciel » lors d’une première salve par le même consortium de 17 journaux, en juillet 2020. À l’époque, souligne Le 360, Amnesty International avait affirmé que le téléphone du journaliste Omar Radi était infecté par Pegasus. Pourtant « le feuilleton de l’été dernier n’a pas suscité de ferveur chez les lecteurs parce qu’il n’était corroboré par aucune preuve », assène Le 360. Le site tente ensuite méthodiquement de démonter, point par point, les observations de cette enquête. Il parle plus largement de « tissus de balivernes ». Il rappelle que le royaume chérifien a réclamé des preuves. En 1932, le journaliste Paul Nizan appelait cela « des chiens de garde », me semble-t-il.

Omar Radi condamné

Et Omar Radi, justement, n’en fait visiblement pas partie.

« Omar Radi condamné à six ans de prison ferme », affiche le site de TelQuel. Le journaliste et militant des droits de l’homme a été reconnu coupable dans une double affaire d’espionnage, apprend-on. Condamné aux côtés de son confrère et ami, Imad Stitou, qui écope quant à lui d’une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis. Condamnés, souligne TelQuel, « dix jours après un autre journaliste, l’ex-rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, Soulaimane Raissouni », condamné à cinq ans de prison ferme pour « attentat à la pudeur avec violence et séquestration ».

Hier, TelQuel n’avait pas eu le temps de traiter l’affaire Pegasus. Aujourd’hui, le magazine publie également l’interview du journaliste espagnol Ignacio Cembrero, ancien correspondant du journal El País au Maroc, qui aurait été espionné lui aussi. « J’avais vu, il y a quelques jours, témoigne-t-il, des extraits d’une conversation que j’ai eue uniquement sur WhatsApp dans un journal en français très secondaire au Maroc. Donc c’était en quelque sorte une confirmation », déclare t-il. Le Desk de son côté, dont le directeur a été ciblé par l’espionnage, souligne que la liste des personnes concernées s’est précisée hier justement.

Et au Rwanda, second pays africain incriminé par cette enquête ? Toujours pas de trace de cette enquête dans les médias anglophones sur internet. The New Times notamment, n’en fait toujours pas mention. Oui, circulez, il n’y à rien à voir !

En RDC, les derniers hommages au cardinal Laurent Monsengwo…

Les obsèques du cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, auront lieu ce mardi, nous dit Le Nouvel Observateur. « Une messe d’actions de grâce sera célébrée à l’esplanade du Palais du Peuple. Plusieurs personnalités du monde politique, diplomatique, universitaire et de différentes confessions religieuses seront présentes à cette cérémonie eucharistique », lit-on.

Le Nouvel Observateur croit savoir qu’il y aura notamment « le président congolais Denis Sassou-Nguesso, les archevêques de Kigali, l’archevêque du Congo-Brazzaville, ou bien encore l’archevêque de Luanda ». « Après cette cérémonie, précise Le Nouvel Observateur, la dépouille mortelle du cardinal Laurent Monsengwo sera ensuite inhumée dans le lieu où reposent déjà les cardinaux Joseph-Albert Malula et Frédéric Etsou, dans une salle bien aménagée à cet effet, au sein de Notre Dame de Fatima ».

Radio Okapi souligne que le cardinal sera également décoré, à titre posthume, par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Actualité.cd nous apprend pour sa part que le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, a effectué une visite d’inspection des travaux d’aménagement du site du Palais du Peuple. Il se dit satisfait et estime que tout « sera prêt ». Tant mieux, Actualité.cd prévient : ces hommages officiels sont « attendus de la nation toute entière ».

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