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RDC: arrestation de Jacky Ndala, le président de la Ligue des jeunes du parti de Moïse Katumbi

En RDC, il n’y a toujours pas d’apaisement entre pro-Katumbi et pro-Tshisekedi suite à la proposition de loi sur la « congolité » qui pourrait interdire l’accès à la fonction présidentielle et à d’autres fonctions régaliennes aux personnes qui n’ont pas un père et une mère congolais. Le texte est vivement contesté par le parti de Moise Katumbi, qui a même menacé de quitter la coalition au pouvoir. Pour les proches de l’ancien gouverneur, une nouvelle étape a été franchie dimanche avec l’arrestation de Jacky Ndala, le patron de la Ligue des jeunes du parti de Moïse Katumbi.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Les raisons de l’arrestation de Jacky Ndala ne sont connues ni de ses proches, ni de son parti, Ensemble pour la République.

« C’est depuis trois jours qu’il est victime des menaces et autres traitements faisant état qu’il sera arrêté et acheminé là où ils vont vouloir l’amener. Le camarade vient d’être humilié devant ses enfants et sa femme, pris comme un vulgaire, jeté dans un véhicule », explique John Padou, le rapporteur de la jeunesse du parti.

Selon un communiqué d’Ensemble pour la République, c’est l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui a procédé à l’arrestation vers 9h dimanche. Le même jour, elle venait de relâcher deux collaborateurs de Jacky Ndala appréhendés samedi soir par des hommes inconnus, précise le communiqué. Venus à bord de quatre véhicules, dont deux qui avaient des plaques d’immatriculation de la présidence de la République dont relève l’ANR.

Le parti affirme que les deux collaborateurs ont été torturés avant d’être relâchés. On sait que Jacky Ndala, comme la plupart des pro-Katumbi, a récemment pris des positions radicales contre la proposition de loi qui pourrait écarter l’ancien gouverneur du Katanga de la présidentielle censée se tenir en 2023.

Autre signe de la méfiance à l’égard du camp présidentiel : Moïse Moni Della, un proche de Moïse Katumbi, nommé censeur à l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) par le ministre des Transports, a décliné l’offre. Pour justifier son refus, il a évoqué « l’indécente proposition de loi soutenue par une partie de l’Union sacrée ». Un appui qu’il considère comme une « tentative de déstabilisation » de Moise Katumbi.

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