C’est la fin des travaux de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP). Pendant six mois, à huis-clos, les acteurs politiques ont discuté pour tenter d’améliorer le cadre électoral et évoquer les voies et moyens pour apaiser le tensions post-électorales (présidentielle de février 2020). Le gouvernement juge que des avancées ont eu lieu, mais l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a claqué la porte avant la fin.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
Seuls les partis ayant participé à l’un des trois derniers scrutins, notamment les législatives de 2018, l’élection des conseillers municipaux de 2019 et la présidentielle de 2020 pouvaient prendre part à aux discussions.
Sur les 21 partis, 17 ont participé aux travaux au terme desquels plusieurs recommandations ont été faites. Une importante avancée, selon le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi : « Ces propositions portent sur le cadre électoral, notamment le code électoral (29 propositions), la Constitution (quatre propositions), la loi fixant les conditions d’exercice de liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques (deux propositions), sur la charte des partis politiques (sept propositions), etc. »
Les mesures d’apaisement et l’amélioration du fichier électoral ont également été abordées. Ce dernier sujet préoccupe l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui a suspendu sa participation aux travaux avant la fin. Pour Jean-Pierre Fabre, son président, le gouvernement cherche des faire-valoir pour valider ses réformes : « Si on ne réforme pas le mécanisme de fraude, pour nous cela ne sert à rien de prétendre avoir des avancées. On ne va pas nous opposer l’opacité, se servir pour frauder au motif que les dispositifs pour empêcher la fraude coûtent cher. »
Toutes ces recommandations à l’issue des concertations seront transmises au gouvernement.
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