L’élection du nouveau bureau de la commission électorale nationale indépendante fait des gorges chaudes. L’élection qui était prévue pour le lundi dernier a été reportée pour ce jeudi 15 juillet. Les partis de l’opposition récusent le représentant de la chefferie coutumière.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Le candidat proposé par la chefferie coutumière est l’un des candidats au poste de la présidence de la commission électorale. Selon le code électoral, le président de la commission électorale doit être issu de la société civile. Mais les opposants le soupçonnent d’être un membre actif du parti au pouvoir, ce qui remettrait en cause l’indépendance de la Céni. Ces opposants ont récusé sa candidature.
« L’opposition politique ne saurait cautionner une telle présence d’une personnalité politiquement engagée, manifestement partisane ce qui remet en cause le principe d’indépendance et d’impartialité de l’organe chargé de l’organisation des élections », a déclaré Alain Zougba, président du parti l’Autre Burkina.
L’opposition a saisi le ministère de l’Administration du territoire pour demander le rejet de cette candidature. La réponse du ministre Clément Sawadogo n’a pas tardé. Il souligne qu’aucun texte juridique ne permet de récuser cette candidature à la présidence de la commission électorale :
« Nous n’avons pas connaissance de dispositions qui nous autoriserait à recevoir une récusation des dits membres. Nous nous en tenons au fait que la loi dit que souverainement, chaque composante désigne son représentant. Rien ne dit que quelqu’un peut remettre cela en cause. »
Les partis de l’opposition menacent de ne pas siéger au sein de la commission électorale si le représentant de la chefferie coutumière n’est pas remplacé.