Le président burundais Évariste Ndayishimiye boucle ce mercredi juillet une visite de trois jours à Kinshasa. Hier, il a rencontré son homologue congolais Félix Tshisekedi. Les deux hommes ont échangé en tête-à-tête et leurs ministres ont signé plusieurs protocoles d’entente sur les infrastructures, la politique, la diplomatie et la sécurité.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Pour sa première visite en tant que chef de l’État burundais en RDC, Évariste Ndayishimiye voulait aussi avoir des garanties d’une coopération avec Kinshasa. Les deux chefs d’État ont par exemple signé un protocole pour le développement d’un chemin de fer qui reliera Kindu à l’est de la RDC à la deuxième plus grande ville du Burundi.
Pas de détails sur les coûts et les délais des travaux. Les échanges se feront au sein de la commission mixte RDC-Burundi relancée par les deux dirigeants après plusieurs années d’inactivité.
Selon Félix Tshisekedi, cette initiative se place dans la droite ligne des accords signés cette année avec plusieurs voisins comme le Rwanda et l’Ouganda.
Il s’agit essentiellement de développer des infrastructures dans le but de lutter contre l’insécurité et de booster l’économie de la région.
En tête-à-tête, les deux chefs d’État ont également tenu à rassurer sur la sincérité de leurs rapports. « Vous savez, il s’est passé beaucoup de choses dans cette région, des alliances et des désalliances qui ont fait parfois douter les administrations de nos pays », a déclaré le président congolais.
De son côté, Évariste Ndayishimiye a appelé ses compatriotes actifs dans les groupes armés dans l’est de la RDC à déposer les armes. « Ils sont les bienvenus dans le pays. Les linges sales se lavent en famille. Nous sommes prêts à les recevoir, mais aussi les reformer dans l’esprit pour qu’ils soient des hommes honnêtes comme les autres. »
Sur le plan sous-régional, le président burundais a apporté son soutien à la candidature de la RDC à la communauté des États d’Afrique de l’Est. Félix Tshisekedi pour sa part a annoncé qu’il soutient la candidature du Burundi à la Communauté de développement de l’Afrique australe.