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Tchad: le Premier ministre pose quelques jalons du futur dialogue national

Le Premier ministre de transition, Albert Pahimi Padacké, a rencontré les forces vives de la Nation, mardi 13 juillet, dans le cadre de l’organisation du dialogue inclusif.

Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula

Pour beaucoup, le dialogue est une étape clé dans cette transition, permettant de remettre à plat les institutions du pays. Il avait été annoncé par le chef du Conseil militaire de la transition, Mahamat Idriss Déby, lors de son premier discours le 27 avril. Le Premier ministre a donc précisé l’organisation de ce dialogue devant les chefs des partis politiques, majoritairement des partis proches de l’ancienne majorité, des représentants des syndicats et de la société civile.

Lors de sa déclaration, Albert Pahimi Padacké était attendu sur des dates concernant la tenue du dialogue inclusif. Il a finalement annoncé que les candidatures pour intégrer le comité d’organisation du dialogue sont ouvertes. Les représentants des syndicats, société civile ou encore partis politiques sont appelés à se mobiliser. « Le ministre d’État chargé de la Réconciliation nationale et du dialogue se tient à votre disposition pour recevoir les listes de vos représentants au sein du comité d’organisation du dialogue dans les quinze jours qui suivront cette communication », a indiqué le Premier ministre.

Un décret signé le 2 juillet précise la répartition des plus de 70 membres que comptera ce comité. Un moyen d’être représentatif selon le Premier ministre de transition. « Il est vrai que le comité d’organisation ne peut compter en son sein les 15 ou 16 millions de Tchadiens. Mais la volonté du gouvernement est que chaque Tchadien s’y sente représenté et donc pleinement concerné par le dialogue inclusif à commencer par sa préparation. »

Les membres seront choisis selon « des critères de représentativité et de compétences », précise le décret, sans donner plus de précisions.


Wakit Tama reporte sa manif

Aucun représentant des membres de Wakit Tama n’était présent à la déclaration du Premier ministre. la coalition de partis politiques et de la société civile opposée à la junte au pouvoir reporte sa marche annoncée pour le 16 juillet prochain selon un arrêté du ministre de l’Intérieur. La coalition indique qu’elle ne se reconnaît ni la date, ni l’itinéraire indiqué dans l’arrêté du ministre et menace de reprendre les marches sans autorisation si le gouvernement n’accorde pas de considération à ses demandes.

Max Loalngar

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