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RDC: des administrateurs de la Banque centrale remplacés pour satisfaire aux exigences du FMI

Depuis presque deux ans, la RDC et le FMI négocient pour la signature d’un programme de financement. L’une des toutes premières conditions posées, c’était la mise en conformité du conseil d’administration de la Banque centrale à la loi adoptée en 2018. Ces nouveaux administrateurs avaient été nommés la semaine dernière, mais trois d’entre eux posaient encore problème. Ils seraient démissionnaires, assurait-on mardi soir de part et d’autres. 

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international se tiendra bien cette semaine. Le suspense aura duré jusqu’au bout. Mais le FMI a demandé à la République démocratique du Congo la mise en conformité du conseil d’administration de la Banque centrale congolaise. C’est l’une des conditions pour l’obtention de ce programme de financement pour lequel un accord préliminaire a été signé en mai dernier.

Deux des administrateurs nommés appartenaient en effet au cabinet du président, le troisième avait des intérêts dans une banque commerciale de la place. Avant de prendre la décision de les remplacer, le président Tshisekedi avait demandé l’avis consultatif du conseil d’État et de la Cour constitutionnelle pour comprendre qui pouvait être nommé à ce poste. Dans l’article 52 de la loi de 2018, il est clairement spécifié que les membres des cabinets du président sont exclus.

Mais il y a beaucoup d’autres contraintes, on ne peut ni être employé par une entreprise publique, ni même être salarié d’une société commerciale ou financière. Or les administrateurs de la BCC ne sont pas payés, mais reçoivent une indemnité de présence. « Les contraintes sont telles qu’il faut trouver des retraités ou des chômeurs, même un professeur d’université ne pourrait pas siéger », explique-t-on du côté de la présidence.

1,5 milliard de dollars à la clé

Pour remplir l’ultime condition du FMI, la décision a été prise de remplacer les administrateurs dont les cas d’incompatibilité sont évidents. Mais déjà, au plus haut sommet de l’État, on pense à réformer cette loi pour alléger le type d’incompatibilité sans remettre en cause l’Indépendance des administrateurs.

En tout cas, ces démissions devraient permettre la tenue de la réunion du conseil d’administration du Fonds monétaire international jeudi 15 juillet. Pour rappel, le respect de ce programme pourrait ouvrir la voie au décaissement d’un milliard et demi de dollars sur trois ans, mais aussi à d’autres financements de bailleurs étrangers.

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